METHODES DE TRAVAIL

...il faut utiliser des méthodes adaptées
aux exigences de chaque discipline.

Par exemple l’apprentissage par cœur est parfois indispensable. Cela ne demande aucune compréhension particulière même si cela est plus difficile pour certains enfants, il faut simplement y consacrer un peu de temps. Dès l’école primaire, il est indispensable dapprendre par cœur les tables de multiplications. Je vois bien souvent au collège et même au lycée des jeunes qui hésitent sur des calculs simples. Egalement, certaines formules de mathématiques doivent être connues parfaitement, de même le vocabulaire en langues étrangères. Connaître par cœur un certain nombre de bases, donne confiance en soi.

Toutefois, ce travail doit se poursuivre par des exercices d’application, qui permettront de maîtriser des outils mathématique par exemple. Comprendre la méthode qui permet de faire un exercice c'est bien mais cela ne suffit pas, il faut répéter les mêmes exercices un nombre de fois suffisant pour qu'ils soient parfaitement maîtrisés. Tant qu'il y a des erreurs, des hésitations, il faut poursuivre le travail.

J'en reviens à l'apprentissage car apprendre son cours ce n'est pas forcément l'apprendre par coeur. Bien sûr, il y a les formules, le vocabulaire dont je viens de parler, mais apprendre c'est d'abord comprendre; comprendre que le cours est structuré et suit une progression logique pour répondre à une problématique, qu'il est construit autour de mots-clés qui devront être restitués par l'élève dans ses évaluations. Au départ, de nombreux élèves ne perçoivent pas cette approche. Je les conduis à appréhender l'apprentissage d'un cours d'une façon nouvelle, de façon à comprendre le sens de l'enseignement qu'ils reçoivent.

Par la suite, on demande aux élèves d’utiliser les notions qu’ils ont acquises, pour résoudre des problèmes, construire une démonstration de mathématiques, faire une réponse argumentée dans les matières littéraires. Cela nécessite de mettre en œuvre de nouvelles compétences : analyse des données, organisation des idées, raisonnement logique. L’acquisition de ces aptitudes est plus ou moins précoce. En effet, certains élèves connaissent bien leur cours mais ont des difficultés à répondre précisément à une question ou résoudre un problème. Dans ce cas, il faut amener l'élève à adopter une démarche logique, se poser les bonnes questions et appliquer une méthode lui permettant de construire une réponse structurée et claire.

Je tiens également à insister sur l'importance de la rédaction aussi bien dans les matières littéraires que scientifiques. Une écriture appliquée donne une bonne image au correcteur, il ajoutera plus facilement quelques points. Mais bien rédiger c'est surtout expliquer sa démarche, développer une idée, argumenter, donner des détails qui feront la différence. Cela doit s'apprendre dès les petites classes. Je vois bien souvent des élèves qui écrivent les calculs d'un problème sans aucune justification, ou bien qui font des réponses bien trop succinctes donc incomplètes. J'insiste beaucoup là-dessus, l'élève doit faire preuve de rigueur et de sens critique lorsqu'il rédige un devoir.

Je me devais aussi d’aborder la question de l’orthographe.
On dit souvent que le niveau en orthographe chez les jeunes a fortement baissé, c’est certainement vrai. Il est vrai aussi que de nombreux adultes éprouvent des difficultés dans cet exercice. Je pense toutefois qu’on aurait tort de négliger l’orthographe. En effet, dans des concours ou simplement pour postuler à un emploi, la qualité de l’orthographe peut être un facteur de sélection. Posséder une orthographe correcte est plus que jamais un atout parfois déterminant. Bien sûr, cela consiste à appliquer des règles rigoureuses, mais avant tout, une bonne orthographe implique une bonne compréhension de la structure de la phrase. Ce principe vaut également pour l'apprentissage des langues étrangères. Il est vrai que certains élèves ont des difficultés à appliquer les règles d'orthographe, car ils ont l'habitude d'écrire vite, de manière phonétique, sans réfléchir. Je leur apprends à analyser la structure de la phrase qu'ils écrivent, ce qui exige d'eux un effort important de concentration et de rigueur.

Mais s'il y a un point qui ma paraît primordial, c'est la communication, tant avec l'élève que ses parents. J'invite les parents à venir me voir régulièrement pour faire le point sur les progrès de leur enfant et sur ses difficultés. C'est ainsi que je pourrai adapter mon travail. Je tiens pour chaque élève une fiche de suivi à l'attention de l'élève et de ses parents, qui indique le travail réalisé à chaque cours, si les compétences sont acquises ou non, et le travail personnel que d'élève doit effectuer. Suivre des cours particuliers ne suffit pas : l'élève doit avoir la volonté de progresser et faire un travail personnel. Je suis là lui apporter un soutien indispensable et l'aider à progresser.

Les questions complexes de l'apprentissage sont pour moi un sujet de réflexion constant. Avec le temps, je pense avoir acquis une solide expérience, mais j'essaie en permanence de faire évoluer mes méthodes pour proposer un travail individualisé, adapté à chacun de mes élèves, ce qui m'a permis d'obtenir de bons résultats et m'encourage à poursuivre dans cette voie. Certains enfants suivent mon enseignement depuis plusieurs années et nous pouvons apprécier tous les progrès qu'ils ont accomplis.